J'ai douze ans quand mes soyeuses oreilles découvrent le hard rock (comme on disait à l'époque) pour la première fois, en écoutant le double microsillon de ce "Live after death" du frangin, qui sera à l'origine de beaucoup de mes découvertes "metal".
Tout en écoutant, je découvre le dessin de Derek Riggs qui orne la double page extérieure du disque, et mes yeux et mes oreilles prennent une claque définitive et décisive.
La vélocité de Steve Harris, la complémentarité de la paire Smith-Murray avec ses duels de guitares grandioses, les incroyables qualités vocales de Bruce Dickinson, la finesse du touché de Nico Mcbrain, tout cela me tombe dessus d'un seul coup, avec tous ses incroyables morceaux, je suis écrasé par le talent du groupe, et ne m'en remettrai plus jamais.
Il faut un disque déclencheur, celui qui vous guide toute votre vie dans un style musical particulier, ici le hard rock, c'est celui-là pour moi, tout y est, l'agressivité, la mélodie, la rapidité, les textes, la rythmique, tout me semble couler de source, cette musique me parle, résonne en moi comme une évidence, elle semble s'adresser à moi directement.
Je n'énumèrerai pas les morceaux de ce live, c'est un vrai best of de la première partie de carrière du groupe.
Je ne sais pas combien de fois je l'ai écouté, mais avec le "Ride the lightning" et le black album des four horsmen, il fait partie de ceux qui ont le plus tourné chez moi, une pierre angulaire de mon expérience auditive, un must inoubliable, une madeleine inépuisable.