Que dire? Qu'écrire ? Je viens de finir d'écouter Possession et je dois essayer de coucher sur du papier ce que mes oreilles viennent d'entendre. Tout d'abord que ça fait du bien, oui.
Cet album ne serait-il pas une réponse à son compère King Tuff et son fabuleux Smalltown stardust datant de 2023?
Ce qui frappe avant tout ces dix chansons sont 10 odes au son beatlesien et au glam rock.
"Shoplifter" , le premier morceau est un resucé du son beatles du début style Mac Cartney ( Please Please Me ) avec les sons de 2025, des instruments (Violons, cuivre) tout simplement magnifique apportant une touche Glam genre irlandais produisant le plus bel effet.
"Possession" la deuxième chanson de cet album démarre avec cette batterie trépidante et la guitare bien connu son seventies (glam rock) et ça coule de source. La mélodie est imparable , d'ailleurs la voix de Ty Segall s'intègre parfaitement au morceau, elle est "é-cou-table" d'une force en symbiose totale . Son solo de guitare est une merveille finissant ce morceau tonique avec à-propos.
"Building" semble se bâtir sur les restes de "the Yellow Submarine" à la différence que c'est bien plus sombre car captant les angoisses de 2025 avec ce violon omniprésent et ce piano saccadé.
"Shining" morceau sur la lancée de "Tree Bell" abum de 2024 ne détonne en rien sur cette galette, apportant même une fluidité et une nervosité rock bienvenue, une ode au Glam T-Rex et Marc Bolan ne sont pas loin ( les violons non plus d'ailleurs!) comme si Ty Segall reconnaissait que le rockeur ultime se devait d'être Glam..
"Skirts of Heaven" est "magique". C'est une chanson pop montée sur ressort façon Beatles période du Magical Mystery tour, ni plus ni moins. Comme si Ty electrisait "Only Northern Song" de feu Georges Harrison.
"Fantastic Bomb" est vraiment touchante, les cuivres sont très présents et le rythme est d'une rapidité folle. Le tout se terminant sur un solo de guitare dont Ty Segall a le secret. Le chant de Ty Segall est vraiment cool.
" The Big Day" semble être la suite de la chanson" Cut Me Some Slack" (hommage au Jésus Grunge) Nirvana (sans Kurt Cobain)/ Mac Cartney taillée pour les stades comme si Ty Segall ne s'interdisait rien finissant d'ailleurs sur des fins arpèges de piano produisant le plus bel effet.
Hotel est une autre mélodie imparable apportant une douceur et un calme bienvenue à base de violon.
"Alive" est d'une énergie folle un peu style Arcade Fire mélangé à une basse fatalité beaucoup plus sombre où les cordes s'entremêlent pour le meilleur mais surtout pour le pire: quelle chanson!
"Another California Song" au piano Lennonien se poursuit avec des cuivres au fuzz bien pensé et tout en maitrise de Ty segall apportant une touche classe finissant parfaitement cet album." I Love You !"crie Ty Segall et ressuscite le temps de quelques secondes l'immense John Lennon.
Ty Segall semble avoir trouvé son beatle au fond de lui et nous sert cet album "plus sombre qu'il n'y parait "sur nos platines.
Ty Segall est-il davantage un critique Rock qu'un musicien de génie tant sa connaissance musicale est approfondie? Je dirais pour ma part qu'il ne se contente pas de reprendre froidement les Beatles, ce n'est pas ça. il mélange des sons Beatlesien avec le son glam des seventies et la sauce des sons de san Francisco. Soyons clair, ces dix chansons sont bien des chansons de 2025 avec leurs turpétudes, leurs richesses et leurs cotés beaucoup plus sombres. Ces dix chansons réinventent la pop en 2025. Cet album est vraiment envoutant. Et s' il ne devait pas être son meilleur , on s'en fout un peu, car c'est sans doute son plus beau.
Ty Segall joue encore une fois de tous les instruments, pour moi c'est un musicien géniale qui ne cesse de défricher des nouveaux sons.