IN-CROY-ABLE. Bravo Verhoeven, j'ai failli de te mettre un 9 tellement ton film est sublime par son machiavélisme.
C'est une splendide manipulation hitchcockienne. Une tension sexuelle/érotique breathtaking comme disent les ricains. Il y a tellement de scènes ahurissantes qui en deviennent presque drôles, je pense à l'interrogatoire de Catherine puis celui du "Flingueur", notre cher Nicky se fait déguster par notre tentatrice ultime, non seulement elle le déguste mais elle le transforme totalement à son image, il utilise les mêmes termes, il recommence à picoler puis à fumer, cette femme c'est le diable absolu, celle qui le détruira à petit feu. Ce film se JOUE de nous, Paul se fout littéralement de notre gueule, il est derrière sa caméra entrain de rire profondément et fait en sorte que son spectateur écervelée soit paralysé du début à la fin. On est fasciné par ce diable, on perd tout contrôle, tout comme Nick on est impuissant, immobile en sa présence. Ce film pour moi est l'ultime tension sexuelle.
En fait Verhoeven ne se contente pas juste de brouiller les pistes puisque mêmes les plus sceptiques comme moi sont pris au piège et ce jusqu'à la dernière seconde et je dis bien :"la dernière seconde". En effet, même si ce brouillage de piste est assez artificielle notamment ce qui se e avec Beth qui ne fait que de renforcer l'idée qu'on se fait de
notre héroïne
il n'empêche que le doute sera toujours présent grâce à cet esprit hitchockien qui consiste à prolonger le doute le plus possible en incluant des situations presque extrêmes où le spectateur, à la fois indécis et impuissant, fait face à ce qui pourrait devenir une tragédie, sauf que nous sommes jamais sûr, et le réalisateur joue avec ça, il en crée même un gimmick en quelque sorte.
Et la fin dée toute notre imagination tant elle est complètement sadique.
J'adore ce film, j'ai déjà l'envie de le revoir tellement on est hypnotisé par les événements.