C'était ii y a 35 ans

Ce film s’impose sans doute comme une œuvre nécessaire, en témoignant de la chute du régime de Ceaușescu en Roumanie en 1989, l’un des premiers événements marquants ayant entraîné l’effondrement du bloc de l’Est. À travers quatre récits parallèles et des personnages aux trajectoires croisées — qu’il s’agisse de relations familiales, professionnelles ou de voisinage — le film parvient à rendre palpable la pression policière omniprésente subie par le peuple roumain. La masse se fissure.


Ce portrait collectif est d’une grande intensité dramatique, malgré quelques touches d’humour perceptibles dès la bande-annonce. La fin se distingue par un montage parallèle ingénieux, qui donne une dimension supplémentaire au récit.


Cependant, malgré ses qualités formelles et son intérêt historique, le film laisse une impression d’inachèvement. Attendant une analyse plus approfondie du mécanisme ayant mené à l’effondrement du régime, je suis resté sur ma faim. L’alternance entre les récits, bien que dynamique, donne parfois une impression d’inégalité ou de gratuité, comme si elle répondait davantage à une contrainte narrative qu’à une nécessité dramatique.

5
Écrit par

Créée

le 2 mai 2025

Critique lue 297 fois

1 j'aime

5 commentaires

SophieetMaurice

Écrit par

Critique lue 297 fois

1
5

D'autres avis sur Ce nouvel an qui n'est jamais arrivé

Du tragicomique des dictatures

Ce nouvel an qui n’est jamais arrivé, premier long métrage de Bogdan Mureşanu, est une incroyable comédie, qui suscite le rire ou le sourire en montrant l’incongruité des situations que vivent les...

Par

le 2 mai 2025

4 j'aime

Du même critique

Misery 3.0

Dalloway est un film d’angoisse en mode anticipation, centré sur une écrivaine confrontée à une intelligence artificielle de plus en plus intrusive. L’ambiance futuriste est soignée, le décor bien...

le 25 mai 2025

1 j'aime

chacun cherche sa ... généalogie

La Venue de l’Avenir est une véritable déclaration d’amour : à la famille, à Paris, aux Arts… et à cette Belle Époque qui semble toujours plus belle quand on la regarde dans le rétro. C’est un film...

le 24 mai 2025

1 j'aime

Michelin or routiers, that's the question

C’est la confiance que j’accorde au label du Festival de Cannes qui m’a poussé à aller voir Partir un jour, un film qui, sur le papier, ne semblait pas me concerner. Je ne suis pas Français "de...

le 16 mai 2025

1 j'aime