Ma femme m'emmène au cinéma et je ne sais pas ce qu'on va voir.
Et bam ! Claque !
Le bruit de l'eau, du vent, d'un feulement de chat, des coussinets qui tambourinent sur le fond d'une barque... Et c'est tout.
L'animation est belle et originale.
L'aventure profonde, les enjeux de survie abordés avec simplicité et réalisme.
Cet univers débarrassé (dans sa diégèse, et en dehors) de la lourdeur habituelle des histoires "humaines" (bavardage, pathos, enjeux de mes deux, etc.) est l'écrin idéal pour que se déploient des événements aussi simples qu'extraordinaires.
Une histoire d'amitié très pure, très naturelle et délicate, qui m'a arraché ma petite larmichette.
Cerise sur le gâteau, et quelle cerise !!! Le film s'autorise quelques mystérieuses embardées fantastiques qui lui donnent un souffle magique, épique et fabuleux et qui créent une profondeur incroyable et subtile à ce monde, et fond fleurir les questions auxquelles on aura - fort heureusement - jamais de réponse !
La scène finale m'a cueilli si intimement qu'elle m'a laissé en état de choc presque autant que Massacre à la Tronçonneuse. Je reconnais que la référence peut paraître incongrue, mais je parle là de syndrome de Stendhal cinématographique, et rares sont les films qui m'y ont conduit.
Si vous êtes un enfant, foncez !
Sinon, retournez regarder le CAC40 ou BFMTV ou tout autre spectacle sinistre qu'affectionnent les gens ayant perdu leur âme.