La balade funèbre de Jim Jarmusch, télescope les codes des films de Samouraïs et ceux du Polar US.
On y croise un samouraï érudit ( Forest Whitaker, grand et souple, froid et tendre, tout son être, tel le Katana, tendu vers un seul but : tracer sa vie sur la Voie du Samouraï est, à tomber par terre ), tueur à gage, qui vit selon les préceptes du Bushido, entourés de ses pigeons, des Mafiosi d'un autre temps, au crépuscule de leurs vies de gangsters ( Henry Silva et sa ganache taillée à la serpette en parrain amateur de cartoons...), nos esgourdes plutôt gâtées par la BO de RZA ( qui e faire coucou, furtivement) , personnage à part entière et certainement pour beaucoup dans l'envoûtement enrobé de mélancolie du film.
Pas exempt de défauts ( un rythme propice au contemplatif, un Isaac de Bankolé comme une mouche dans mon bol de riz gluant...) ce film hypnotise et nous accompagne encore un moment le générique achevé.
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