La dernière croisade - La dernière ?

Encore un titre imprudent …

Des quatre opus de la saga Indiana Jones de Spielberg, le troisième, c'est certainement celui que je préfère avec le premier. Je commence par commenter celui-ci et verrai plus tard si je poursuis avec les trois autres.

Le premier opus ("L'arche perdue"), vu à sa sortie en 1981, m'avait estomaqué, pris par surprise. Le deuxième était pas mal (sans plus) mais le troisième présentait une vraie double plus-value. D'abord, celle de parler de l'enfance du héros et donc de donner une certaine épaisseur au personnage d'Indiana. Et puis surtout, de créer un duo père-fils avec deux valeurs plus que sûres de la cote. Harrison Ford en héros charismatique du personnage, Sean Connery dans le rôle du père, le vieux de la vieille qui a encore de beaux restes et un peu de sang dans les veines.

Oui, "la dernière croisade" constitue finalement une belle mise en perspective entre la jeunesse intrépide d'Indiana, contemporaine de la vie active du père et sa vie adulte. Ce père qu'Indiana Jones adulait alors que le père l'ignorait. Puisque même à l'âge adulte, il n'est toujours que "Junior" et a toujours du mal à faire apprécier ses talents (multiples).

Ceci donne aussi une dimension humoristique au film entre une feinte insensibilité du père et le respect (malgré tout) du fils avec un grand nombre de gags/quiproquos dont celui du vase que Sean Connery brise sur le crâne de Harrison Ford n'attachant d'importance qu'à la perte du vase. Et comment ne pas sourire devant les réactions du père et du fils découvrant qu'ils ont, tous deux, été du goût de la pulpeuse espionne (Alison Doody) …

Et puis, au niveau de l'histoire, le fait de se raccrocher au premier opus ("l'arche perdue") donne une facilité de lecture au film où les méchants tout trouvés sont d'infâmes et terribles nazis toujours préoccupés par la volonté de faire durer le 3ème Reich au moins mille ans. Là encore, les gags se succèdent sans pour autant saturer le pauvre spectateur que je suis. Inoubliable gag de la séance d'autographe d'Hitler … Spielberg se garde bien de rendre ridicule l'ennemi nazi, s'assurant ainsi que la lutte des bons (américains) n'est quand même pas gagnée d'avance.

D'un point de vue mise en scène, le film, comme d'ailleurs les autres opus, est une belle réussite au point qu'on ne fait même pas attention à certaines évidentes incohérences comme les catacombes (impossibles) à Venise.

La scène finale est tournée dans le site magnifique de Petra en Jordanie et est plutôt bien réussie. Même si je ne peux m'empêcher de penser que vivre 700 ans et n'avoir que prier pour s'occuper ne donne pas vraiment envie d'immortalité.

Pour finir, cet opus d'Indiana Jones est un bon film de divertissement dont j'apprécie en particulier le second degré qui baigne l'épisode du fait, entre autres, de la présence de Sean Connery.

Et puis, à voir les jeunes lycéennes en adoration devant leur prof d'archéologie, me fait toujours regretter de n'avoir pas été prof. Non, là, je déconne vraiment. Je recommencerai cette blague mais la semaine prochaine, le premier avril.


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le 24 mars 2025

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JeanG55

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