Le méchant sorcier Grindelwald,détenu aux Etats-Unis,s'échappe et vient à Paris où il crée une armée de magiciens destinée à conquérir le Monde et asservir les humains.Son but principal est de trouver et d'enrôler dans ses troupes Croyance,un jeune homme doté de grands pouvoirs qui est une sorte d'élu.Mais il n'est pas le seul à le chercher car Norbert Dragonneau,missionné par Dumbledore,est aussi sur le coup,ainsi qu'un type mystérieux qui veut le tuer pendant que Croyance est obsédé par l'idée de connaître ses origines.Deux ans après "Les animaux fantastiques" et quatre ans avant "Les secrets de Dumbledore",actuellement en salles,sortait ce second épisode adaptant le spin-off de "Harry Potter".La même équipe est à l'oeuvre avec la Warner à la prod,David Yates à la réalisation,J.K. Rowling,l'auteur du bouquin en personne,au scénario et à la coproduction,la décoratrice Anna Pinnock,la costumière Colleen Atwood,Philippe Rousselot à la photo et la plupart des comédiens du premier volet.Les techniciens ont effectué un travail remarquable et le film vaut essentiellement pour son visuel dément.Cette fresque néo-gothique sublimée par des effets numériques extrêmement esthétiques et performants ferait presque oublier les faiblesses d'une histoire sans grand relief aux ressorts usés.Les similitudes avec la saga "X-Men",déjà évidents lors de l'épisode précédent,sont ici tellement criantes que ça tourne au plagiat.On pourrait juste changer les noms et transposer les personnages d'un univers à l'autre.Dumbledore c'est Xavier,Grindelwald c'est Magnéto,Croyance c'est Wolverine,Tina c'est Jean Grey et ainsi de suite.Même dispositif donc avec des magiciens contraints de vivre en marge de la société car leurs pouvoirs font peur aux humains dont beaucoup voudraient les éliminer,ce qui conduit les "sangs purs" à se diviser en deux clans,les gentils de la bande à Dumbledore qui veulent s'intégrer et les méchants de la team Grindelwald qui veulent la guerre.Avec tout ça Norbert,le supposé héros,e au second plan et se retrouve cantonné au rôle de supplétif du Camp du Bien,plus préoccupé de ses animaux fantastiques que des conflits qui éclatent autour de lui.Cependant il saura se montrer décisif en utilisant ses bestioles qu'il sort opportunément de sa valise magique.Au-delà de ce script imitateur,la narration de l'intrigue est assez pitoyable.C'est complètement dispersé,on e sans arrêt d'un groupe de protagonistes à un autre,et le rythme en pâtit salement,d'autant que les évènements sont racontés par à-coups.Tout se fige fréquemment pour introduire de longues discussions explicatives qui ne parviennent même pas à éclairer le récit.Mêler lenteur et confusion constitue un exploit important qui est ici accompli.Ca s'arrête,ça repart en arrière,on change de personnages et de lieux puis on repart en avant,bref c'est un beau bordel.Tout ça pour au final nous ressortir la même soupe progressiste tiédasse qui irrigue tout le cinéma contemporain avec de gros sabots bien lourds.Si on traduit correctement,Grindelwald est un leader populiste qui manipule fielleusement ses partisans en les poussant à rejeter et détester les "impurs",qu'il veut tout simplement et secrètement exterminer.Le mec a même une petite moustache et se réfugie à la fin dans un château autrichien.Vous saisir l'allusion?Et ce nom germanique,il tombe pas à pic?Grindelwald,gross katastrof!Comme de juste,c'est l'Ange déchu,Satan donc.Ancien élève de Poudlard,il était très lié au gentil Dumbledore avant de er du côté obscur de la Force.Lucifer,Dark Vador,Magnéto,c'est toujours la même limonade servie avec différents adjuvants.On croirait distinguer en plus une larmichette gay friendly,Dumble disant à un moment qu'ils étaient plus que des frères,ce qui laisse ouvert le champ des possibles.Les acteurs sont dans l'ensemble bien pâles,hormis les chevronnés Johnny Depp et Jude Law,crédibles en magiciens charismatiques antagonistes.