Comanche Territory ne vaut pas grand-chose, surprend par son ouverture burlesque où un cavalier solitaire se voit poursuivre au ralenti par une horde d’Indiens puis devenir la cible humaine d’un tournoi guerrier, convainc lors des dernières cavalcades filmées à toute allure, horripile entretemps par la misogynie de son protagoniste qui contamine progressivement tout le long métrage : la dégradation du personnage de Maureen O’Hara, femme forte campant différents rôles importants dans la ville, à l’état d’élément comique que l’on rabaisse volontiers est d’autant plus dommageable qu’elle dynamise à peine une écriture stéréotypée des relations entre hommes et femmes dans le genre codifié du western. Quelques fessées, et la voilà redevenue conforme à l’image attendue : une épouse en devenir, aimante et loyale…N’est pas Howard Hawks ou John Sturges qui veut ! La balourdise, pour ne pas dire la vulgarité de l’interprète principal, Macdonald Carey, à qui les attributs comanches saillent mal, contribue à la tiédeur de l’ensemble.