Sorti en 2001, ce film vient redre la liste - qui commence à être un peu longue mine de rien - des Coppola que je n'aime pas et j'en suis cette fois réellement déçu. C'est-à-dire que, pour les autres, bon, je sais que c'est un style auquel je n'adhère pas trop, je n'en étais donc pas étonné mais je pensais qu'un petit film d'horreur allait me réconcilier avec le réalisateur. Ce ne fut donc pas le cas avec ce film qui est d'un ennui sans nom.
On y suit les aventures d'un écrivain plus ou moins raté qui vient faire une dédicace dans une petite ville. Là-bas, il apprend le meurtre d'une jeune fille qu'il essaye d'élucider avec le shériff un peu spé du coin. En même temps, il voit une jeune fille dans ses rêves nommée V, ainsi que sa propre fille disparue et aussi Edgar Allan Poe parce-que pourquoi pas.
Non, en réalité, il y a une véritable cohérence entre tous ces évènements, le film s'intéressant beaucoup plus à la psyché du personnage qui doit affronter ses propres démons et surtout faire le deuil de sa fille ; le meurtre de la jeune fille n'étant qu'un prétexte pour mettre en place l'intrigue. Et franchement, pourquoi pas, le film s'intéressant également au parcours créatif, et en particulier ici l'écriture donc, avec des petits clins d’œil à Stephen King, notamment sa période alcoolique et puis même toute cette ambiance petite ville un peu étrange propre au style de l'écrivain.
Bon, tout ça c'est bien joli mais ça reste particulièrement foutraque. En effet, il faut un peu de temps avant de comprendre tout ça surtout que les rêves de l'écrivain arrivent sans prévenir et nous balancent des tonnes d'informations, à la fois sur les personnages, vivants ou morts, sur le é de la ville etc. et on aurait tendance à s'y perdre. D'autant plus que l'ensemble est particulièrement mal rythmé, c'est bien souvent très mou et ainsi les une heure vingt de film en paraissent trois.
Puis alors, le age aux années 2000 est décidément très compliqué pour Coppola qui se perd ici dans des effets visuels particulièrement moches et surtout amateurs, même pour 2011 ! On a également pas mal de scènes qui tombent dans le ridicule, soit à cause d'une direction d'acteur en roue libre ou alors de scènes qui ne tiennent tout simplement pas la route, comme celle du Ouija par exemple. Sérieusement, au travers de cette scène, on a l'impression de voir un réalisateur has been singer les codes du film d'horreur moderne sans vraiment les comprendre ni les maîtriser.
Je comprends donc un peu mieux les notes négatives de "Twixt", tentative ratée de faire du cinéma d'horreur psychologique.