Fountain of Youth s'inscrit dans la lignée de ce que le réalisateur Guy Ritchie. Comme pour son précédent long (The Ministry of Ungentlemanly Warfare), on voit tout de suite les références convoquées. Cependant, le metteur en scène n'en signe pas le scénario, c'est James Vanderbilt (Zodiac et...euh le reboot de Scream) qui s'est acquitté de la tâche. Il y avait de quoi en faire un truc dans la veine d'un Benjamin Gates, faute de mieux. C'est à peu près ce qu'on obtient. Ritchie persiste à rester à distance, sans jamais donner de poids à ses enjeux (Luke, l'aventurier inconscient et Charlotte la mère en plein divorce) et de fait n'arrive pas à donner le sentiment de danger pourtant primordial dans le genre. Il avait pourtant de quoi faire entre les pyramides de Gizeh, l'épave du Lusitania et les forces en présence (Interpol, des gangsters et une mystérieuse poursuivante). La direction artistique est propre cependant la mise en scène est une fois de plus atone. Les rebondissements arrivent régulièrement mais les choses se ent et voilà. Les deux heures se suivent sans déplaisir et si peu d'intérêt au final. Fountain of Youth est légèrement plus réussi (ou moins raté, c'est selon) que le précédent de Ritchie, c'est avant tout grâce à l'alchimie entre John Krasinski et Nathalie Portman. Puis il y a un petit côté rétro charmant dans ce duel répété entre Luke et Esme (Eiza Gonzales). De là à en redemander, il y a un pas qu'il serait ardu de franchir. Ou alors avec un réalisateur plus motivé à incarner cet univers. Typiquement le genre de produit qu'on consomme pendant un trajet en avion et qu'on oublie une fois arrivé sur le tarmac.